• Ecrits des membres de la NFT !

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    L’ivrogne de la Guilde

     

     

     

    Voix :                         Dissimulée entre les ombres, une silhouette interpelle les membres présents de la Guilde. Ses divagations d’ivrogne…

     

    Silhouette :              Eh ! Toi, oui, toi ! La voix off ! Tu ne me sembles pas savoir à qui tu as affaire !

     

    Voix :                         Persiffles la silhouette. Soudain, un jeune…

     

    Grey :                        Mais néanmoins vaillant !

     

    Voix :                         Me coupe le jeune homme. Un jeune, mais néanmoins vaillant mage des glaces…

     

    Grey :                        Éternelles !

     

    Voix :                         Des glaces éternelles s’exclame :

     

    Grey :                        Oh, l’ivrogne !

     

    Silhouette :              Grey ! Je ne te permets pas !

     

    Grey :                        Euh...  Alors, Silhouette, cesse tes…

     

    Happy :                     Ah ah ah ! Grey, tu es encore en caleçon !

     

    Grey :                        Happy ! Ça suffit !

     

    Voix :                         S’énerva Grey, tandis que les portes s’ouvraient et auréolaient la salle de lumière. Un être à contre-jour s’avança, son ombre menaçante envahissant les murs, c’était…

     

    Happy :                     Moi, c’est Happy, le chat volant !

     

    Voix :                         Derrière lui, une forme terrifiante, prête à s’abattre sur le pauvre chat arriva…

     

    Natsu :                      Encore du feu, Mirajane !

     

    Voix :                         Car, oui, c’était Natsu ! Et il tenait dans sa main une coupe de feu pétillant non-alcoolisé…

     

    Natsu :                       C’est qui, l’ivrogne du fond de la Guilde ?

     

    Silhouette :              Mais… Je ne suis pas saoul ! J’en ai marre à la fin !

     

    Voix :                         s’énerva l’individu encapuchonné, qui, malgré ses protestations, semblait plus qu’ivre…

     

    Silhouette (c’est Erza) : ÇA SUFFIT ! Moi, Erza, je ne tolèrerai pas d’être traitée ainsi !

     

    Natsu :                      Eh, Grey, tes vêtements !

     

    Grey :                        Natsu…

     

    Natsu :                      Tu veux te battre ?

     

    Grey :                        Ok !

     

    Voix :                         Ils se mirent à se battre, dévastant ainsi les tables. Enfin, ils semblaient bien faibles comparés à…

     

    Natsu + Grey :         La Voix, CHUT !

     

    Voix :                         crièrent-ils ensemble…

     

    Makarof :                  Les enfants, calmez-vous !

     

    Natsu :                      Le vieux !

     

    Voix :                         Gémit Natsu…

     

    Makarof :                  Vous avez gâché ma pièce de théâtre !

     

    Voix :                         C’est ainsi que Makarof, le Maître de la Guilde, se mit à combattre avec acharnement les…

     

    Tous :                        Voix ?

     

    Voix :                         Oui, répondit la Voix à tous les protagonistes…

     

    Tous :                        Ferme-la !

     

     

     

    FIN

     


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  • M'accorderais-tu cette danse ?

     1.

      Un matin ordinaire, à la guilde... Reby s'était levée plus tard que d'habitude et avait quitté Fairy Hills sous un ciel gris orageux.

       La jeune fille entra dans le QG bruyant alors que les premières gouttes tombaient. Le bar était plein à craquer, tous les badauds des environs étaient venus boire un coup en attendant la fin de l'averse. Reby s'arrêta un instant et contempla ce spectacle familier qui lui plaisait tant. Des gens riaient, Mirajane slalomait entre les tables, les bras chargés de plateaux, Natsu faisait l'imbécile pour amuser la galerie, Erza dégustait un fraisier, Jubia observait Grey -qui était encore à moitié nu- cachée derrière un pilier, Kanna buvait une énième bouteille de saké, et Mavis, la fondatrice de la guilde observait toute cette joyeuse agitation assise sur une poutre du plafonnier.

    La jeune fille sourit mélancoliquement, peut-être était-ce à cause de la pluie ? Soudain, un cri la tira de sa torpeur :

    "Reby ! C'était Jet, suivi de près par Droy, ses compagnons de mission, tous deux amoureux d'elle.

    -Tu bois un verre avec nous ? C'est moi qui paye ! Dit Droy qui s'empiffrait déjà.

    -D'accord ! répondit-elle en souriant, c'est vrai que ce n'est pas un temps à partir en mission.

       Les trois amis s'assirent à une table au centre du hall, où siégaient déjà Lucy et la petite Wendy.

    -Coucou ! Les salua la mage aux cheveux blonds.

    -Bonjour, Reby-san.

    -Salut les filles ! Bien dormi ? Répondit Reby.

       Et les amies commencèrent à discuter de tout et de rien, abandonnant un peu Jet et Droy ! Deux heures passèrent sans que la pluie battante ne se soit arrêtée. La plupart des badauds avait fini par rentrer, et les mages commençaient à s'agiter, agacés de ne pas pouvoir sortir. C'est alors que le rideau pourpre qui couvrait la scène de spectacle de la guilde s'ouvrit, laissant apparaître... Gajil ! Il portait son éternel costume de scène blanc, avec un chapeau et des lunettes de soleil. Il prit sa guitare et entama une chanson majoritairement composée de "Choubidoubidoubidouwa" et dont le reste des paroles n'avait aucun sens... Reby sourit, elle aimait bien quand Gajil montait sur scène. Ses chansons n'étaient certes, pas de la grande littérature, mais ça le rendait heureux, et Reby ne pouvait pas s'empêcher de trouver ça mignon. Un bruit de lutte la tira de sa rêverie.

    "Arrête de chanter ! Il va pleuvoir encore plus fort !! C'était Natsu, avec son tact habituel...

    -Quoi ?! Répète un peu pour voir ?! Répliqua Gajil.

    -Oui ! Si t'es un homme, répète ! Se mêla Elfman.

    -Laissez-le finir sa chanson !!! Hurla Erza, totalement emportée par la musique du dragonslayer.

    -Oh non... C'est reparti... se désespéra Lucy, la tête sur la table.

       Et une joyeuse baston générale débuta !

     

    2.

       Premières heures de l'après-midi. La jeune fille aux cheveux bleus était assise à une table, seule, avec un livre aussi épais qu'une brique. Une ombre s'approcha doucement derrière elle...

    -Salut.

    -Kyâââââââââaâ ! Tu m'as fait peur ! répondit la jeune fille haletante, à Gajil, qui était sorti de l'ombre.

    -Désolé...Répondit-il, en passant une main dans sa crinière sombre.

       Reby sourit et lui demanda :

    -Qu'est-ce qu'il y a ?

    -En fait, heu... Il fit le tour de la table, s'assit en face d'elle, se releva. Je me demandais... heu...

    -Oui ? demanda la jeune fille, consciente de la gêne de Gajil. Son attitude n'était pas habituelle...

    -En fait, j'ai participé à un concours de chant, et...

    -C'est vrai ?! le coupa Reby avec des yeux ronds.

    -Ouais... J'voulais pas trop le dire, parce que bon, ça intéresse personne... en regardant tout, sauf son interlocutrice.

    -Mais si ! Tu aurais dû me le dire ! Je serais venue te voir !

    -Quoi ? Non !! Surtout pas ! Heu... je... je voulais dire : c'était pas la peine...

    - ... '--

    -Donc ! J'ai gagné deux invitations... heu... pour aller à un bal, ce soir, pas loin de Magnolia.

    -Ah bon... Même si elle ne le montrait pas, Reby voyait où voulait en venir son ami, et s'amusa de sa maladresse...

    -Et... comme j'ai trouvé personne d'autre, je me suis dit que je pourrais te proposer ! Il avait parlé à toute vitesse, rougit en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire et avait détourné les yeux quand le regard de Reby s'était posé sur lui...

       La jeune fille sourit.

    -D'accord !

    -C'est vrai ?!

       Elle hocha la tête, toujours souriante...

    M'accorderais-tu cette danse ?

    3.

       Dix-neuf heures, Fairy Hills, chambre de Reby.

       La jeune fille était en compagnie de Lucy, invitée pour l'occasion. Les robes et les livres s'entassaient au sol, et un miroir avait été déplacé au centre de la pièce.

    -Aaaaaaargh... Je sais pas quoi mettre ! Se désespéra Reby, voyant le monticule d'habits sur son parquet.

    -Ne t'inquiète pas, répondit son amie, je suis sûre qu'on va trouver... Ahlalala ! Je suis si contente pour toi !

    -Tout ce que j'espère, c'est que ça va bien se passer...

    -Oui... En tous cas, je ne savais pas que Gajil avait ses entrées dans ce genre de lieux.

    -Il les a gagnées à un concours de chant, tu sais.

    -Un concours de chant ?! Mais ses chansons sont absolument nulles ! s'exclama la constellationniste.

       Reby protesta sans grande conviction et les deux jeunes filles finirent par éclater de rire. Une heure d'essayages s'était déjà écoulée, quand les deux amies trouvèrent enfin la perle rare. C'était une belle robe bleue clair, qui descendait jusqu'aux chevilles, couleur d'eau limpide, rattachée sur la nuque et légèrement plissée. Avec, la jeune fille choisit des escarpins noirs, assortis à son serre-tête. Elle avait attaché ses cheveux en un chignon défait, laissant pendre quelques mèches sur le devant. Des bracelets en argent enserraient ses poignets et un fin pendentif en saphir venait compléter sa tenue. C'était celui qu'elle avait choisi dans la boîte à bijoux de Fairy Hills offerte par l'ancienne gérante.

       Reby était vraiment belle. Resplendissante.

    -Woaw... Là, c'est sûr qu'il va te tomber dans les bras ! S'extasia Lucy.

    -Quoi ?! Mais... Dis pas ça-heu ! Protesta la jeune fille, devenue écarlate. C'était vrai qu'elle en espérait beaucoup de cette soirée, mais... qu'espérait-elle au juste ? Elle se sentait un peu perdue, et l'angoisse commença à lui nouer l'estomac.

    Remarquant l'état de son amie, Lucy l'étreignit brièvement, lui sourit et dit :

    -Ça va bien se passer.C'est sûr et certain. Et... Demain, j'EXIGE les détails les plus croustillants !

       Rassurée et heureuse, Reby se mit en route pour la résidence Mora, située à l'ouest de Magnolia, où le bal se déroulerait.

     

    4.

       Quand Reby descendit du fiacre qui l'avait emmenée, elle découvrit une immense bâtisse aux allures de château. Les murs étaient en pierres blanches et un grand escalier en marbre blanc montait jusqu'à l'entrée de la demeure, dont les portes en bois sculpté étaient grandes ouvertes. Des couples étaient dispersés sur les marches, tantôt se tenant par la main, tantôt s'embrassant ou regardant les étoiles, dans l'air chaud de la soirée, après l'orage.

       Se dressant sur la pointe des pieds, Reby aperçut Gajil, en haut des marches, adossé à un mur, en apparence nonchalant.  La jeune fille entreprit de monter les escaliers. Une fois arrivée en haut, elle héla son "ami", qui sursauta avant de se retourner brusquement, comme surpris dans ses pensées.

    -Ah... Salut... Tu... T'as trouvé facilement ?

       De toute évidence, le dragonslayer ne savait pas trop quoi dire. Reby en profita pour le détailler à sa guise, sans qu'il ne s'en rende compte, trop occupé à chercher un sujet de conversation, et à regarder partout, sauf dans sa direction. Il portait une chemise blanche dont le col ouvert laissait apercevoir ses clavicules saillantes, aux manches légèrement bouffantes, resserrées aux poignets par des boutons en... en acier, oui. Une ceinture en cuit enserrait sa taille et il portait un pantalon de costume droit. D'élégantes chaussures en cuir sombre, venaient compléter sa tenue. Sa crinière noire, d'habitude indomptable, était ici attachée en queue de cheval basse et (très) ébouriffée. Vêtu ainsi, si élégamment, il paraissait à Reby encore plus grand, encore plus viril, et... encore plus beau.

       La jeune fille sentit les battements de son cœur s’accélérer. Elle alla s'appuyer à la rambarde de pierre qui délimitait la terrasse et contempla le domaine de la résidence Mora. Gajil vint se placer à côté d'elle et déclara, regardant bien droit devant lui, sans préambule :

    -Tu es belle.

       Surprise, Reby mit quelques secondes avant de répondre.

    -Toi aussi.

     

    5.

        Plus tard, sans qu'elle ne sache trop comment, Reby se retrouva devant le buffet de la salle de bal, une table surchargée de mets tous plus délicats les uns que les autres. (Ça changeait de la guilde...!) Trois hommes l'entouraient, tous âgés d'au moins 10 ans de plus qu'elle. La jeune femme scrutait la salle, cherchant son compagnon de soirée mais ne le trouvait pas. Avec une certaine tristesse, elle remarqua qu'ils n'avaient pas encore dansé ensemble, alors que le bal avait commencé depuis plus d'une heure.

       Ils avaient été séparés, et, emportés par la foule dansante, chacun avait enchaîné partenaire sur partenaire sans réussir à se retrouver. Par politesse, Reby entretenait la conversation avec les gentilshommes, distraitement. Placée entre les messieurs et cette énorme table en bois massif, elle commençait à se sentir mal : une horrible sensation de claustrophobie montait en elle.

       De nouveau, elle chercha désespérément, Gajil du regard. L'un des hommes s'approcha encore un peu plus, l'obligeant à se coller à la table. De plus en plus mal à l'aise, la jeune mage dit :

    -Ex... Excusez-moi, mais je ne me sens pas très bien. Sur ces mots, elles tenta de se faufiler entre les costumes sombres des convives, en vain. Les hommes resserrèrent leur rang, de façon inquiétante. L'homme qui s'était avancé demanda :

    -Vous ne voulez pas danser avec moi ?

    -N... Non, monsieur, j'ai déjà un partenaire.

       L'homme se fit plus insistant encore, et Reby commença à sérieusement s'inquiéter.

    -Pourtant, je ne t'ai pas vu danser avec quelqu'un en particulier. Allez, quoi, on peut bien s'amuser un peu... Non ?

    -Non ! Et ne me tutoyez pas !

    -Et oh ! Du calme ma p'tite dame, c'est pas bien d'élever la voix contre des gentlemen comme nous... susurra l'homme, accompagné des rires inquiétants de ses camarades.

       Reby sentit alors une colère sourde monter en elle. Pourquoi fallait-il que ces imbéciles viennent gâcher cette soirée si importante pour elle ? Elle préparait son Solid Script, quand elle sentit un bras enrouler ses épaules avec force et tranquillité. Elle tourna la tête... Gajil !  La jeune fille se retint de pousser un soupir de soulagement; Gajil veillait sur elle. Elle vit alors la mâchoire de son compagnon se crisper et ses yeux lancer des éclairs. Un sourire froid et haineux se dessina sur ses lèvres minces, et il parla d'une voix glacée :

    -Elle est avec moi. Un problème ?

    -Hein ? Heu... n... non, rien de spécial... balbutia l'homme qui l'avait menacée.

    -Bien. Alors dégagez avant que mon poing atterrisse dans vos sales faces de rats. répliqua Gajil.

    -Heu... d, désolé !

       Et il détalèrent. Reby n'en revenait pas. Ces trois hommes auparavant si insistants avaient déguerpi en un rien de temps !

    -Salauds... marmonna le brun en serrant les dents.

        Reby eut un sourire attendri, et dit, avec toute la sincérité du monde :

    -Merci.

       A ces mots, elle avait posé sa main sur celle de Gajil, dont le bras était toujours posé sur ses épaules. Et puis... une autre envie prit Reby. Celle de rire. Et c'est ce qu'elle fit. D'abord un petit gloussement, qui se transforma bientôt en allègre fou rire, elle se sentait si légère ! Légère ! Finalement, rien ne parviendrait à gâcher cette soirée magique. Et son rire cristallin continua de s'élever dans la salle, sous le regard interloqué de Gajil, et de tous les invités à proximité.

       Quelques temps plus tard, après s'être calmée, la jeune fille aux cheveux bleus prit l'homme qu'elle aimait par la main, et l'entraîna sur la piste de danse. Surpris, celui-ci se rétracta un peu, mais ne tarda pas à s'abandonner, entraîné par sa tendre amie. Il posa sa main sur la hanche de Reby, et celle-ci fit de même, sur le torse puissant de Gajil. Il prit son autre petite main dans la sienne, large, et ils commencèrent à danser. Leurs regards, se coulant l'un dans l'autre fusionnèrent. Les chansons passaient, sans qu'ils ne se quittent du regard. Reby ne pensait plus à rien, ne voyait plus rien en dehors des yeux de Gajil et oublia tout le reste. Elle ne sentait plus son corps, comme s'il avait naturellement été fait pour danser contre celui de Gajil. Pour être serré tout contre le sien, pour s'y fondre, presque.

        La seule chose dont elle était à peu près certaine à ce moment-là était son amour pour Gajil. Comme une évidence. Elle ne remarque pas la piste de danse devenue déserte, ni les regards braqués sur eux. Elle ne remarqua pas que la musique s'était arrêtée, ni les joues empourprées de Gajil.

        Tout doucement, leur danse ralentit, et finit par s'arrêter complètement. C'était le moment. Elle se dressa sur la pointe des pieds. Il se pencha. Leurs lèvres s'épousèrent tendrement.

        Leur baiser dura longtemps, longtemps, comme pour rattraper le temps perdu. Ce fut Reby qui se détacha la première, essoufflée. Puis elle ouvrit les yeux et découvrit le sourire de Gajil. Enfin. Ils avaient enfin sauté le pas.

     

    M'accorderais-tu cette danse ?

     

    6.

      

        Terrasse de la résidence Mora, tard dans la nuit.

       Gajil était appuyé à la rambarde en pierre blanche, près des escaliers, Reby dans ses bras. Tous deux contemplaient les étoiles, depuis un moment déjà. Ils discutaient avec légerté et restaient parfois silencieux.Mais ce n'était pas un silence gêné, non, plutôt un silence serein, de ceux que les gens qui s'aiment n'ont pas besoin de briser.

        Plus tard, Reby demanda :

    -La prochaine fois que tu participes à un concours de chant, tu me préviens, hein ? Je veux venir t'écouter chanter.

       A ces mots, Gajil eut un petit rire embarrassé, et rougit légèrement.

    -D'accord... c'est juste que... pour cette fois-ci, j'aurais été vraiment trop gêné...

    -Pourquoi ?

       Gajil s'empourpra de plus belle, déglutit et tira sur le col de sa chemise, déjà lâche et ouvert.

    -Heu... Parce que... il inspira un grand coup et répondit à toute vitesse, ce que j'ai chanté, c'était une chanson d'amour. Pour toi.

    -Oh... Gajil...

    -Et... Ces places, là, c'était le "Prix du Grand Romantique"alors tu t'imagines bien que si t'avais été là, j'aurais été mort de honte, déjà que j'étais mal rien qu'à l'idée que tu aurais pu refuser mon invitation à ce bal...

    -Gajil... murmura la jeune fille en s'empourprant à son tour, pourquoi aurais-je refusé ? Je... Je t'aime.

       A ces mots, les deux jeunes amoureux devinrent véritablement écarlates ! C'était émouvant de les voir ainsi, tous les deux, encore tout hésitants, encore tout timides... Leur amour promettait d'être long et sincère.

    M'accorderais-tu cette danse ?

    Epilogue

     

       Cela faisait deux jours. Deux jours qu'ils s'étaient embrassés.

       Le lendemain matin du bal, Reby avait trouvé Gajil sur le seuil de Fairy Hills, le sourire aux lèvres et des fleurs à la main. Reby les avait posées sur sa table de chevet, à côté de son lit, comme pour pouvoir sentir la présence de son amour.

       Ils étaient ensuite partis pour la guilde, main dans la main. Arrivée devant la porte du bâtiment, Reby eut un mouvement d'hésitation. Était-ce une si bonne idée de se montrer ensemble, au grand jour ? Pourtant, ils l'avaient décidé ensemble, mais... Et si ...? Et si...? Finalement, Gajil déposa un baiser sur sa joue et ses angoisses disparurent. Oui, c'était une bonne idée. Elle poussa la porte.

     

       A peine eurent-ils posé le pied dans le hall que tous les regards se braquèrent sur eux. Il y eut un silence... puis Natsu réagit :

    -QUOOOOOOIIIIII ????!!!!!! C'EST QUOI CE DÉLIRE ?!

    -Ferme-la ! Ça te pose un problème la Salamandre ?!

     

       Reby sourit. Malgré toute la douceur dont il avait su faire preuve à son égard, Gajil restait le même, vraiment pas raffiné. Natsu et lui entamèrent une joyeuse baston ponctuée de "Ferme-la ! " et de "Comment TOI, tu peux avoir une copine ?!" En fait, cette constatation rassurait Reby, elle était tombée amoureuse de quelqu'un de bien.

       Puis Lucy lui sauta dessus, la sommant de tout raconter en détails, sur-le-champ ! La jeune fille aux cheveux bleus se fit entraîner et assoir à une table, Lucy à côté d'elle, et en face, Erza qui dégustait un fraisier avec une certaine impatience. Mirajane passait excessivement souvent près de leur tablée, la petite Wendy s'était timidement greffée au groupe sous le regard attendri de Carla, Jubia avait kidnappé Grey et ne cessait de lui demander quant-est-ce que lui aussi l'emmènerait au bal, et Kanna avait ouvert un nouveau tonneau "pour fêter ça" ! De toutes parts, les félicitations, les commentaires et les réactions fusaient, et peu à peu, l'auditoire de Reby s'agrandit.

    ***

    Plus tard, quad l'excitation fut un peu retombée, Reby chercha Gajil du regard, sans parvenir à le trouver.

       C'est alors que l'épais rideau rouge de la scène s'ouvrit, laissant apparaître son bien-aimé. Le coeur de la jeune fille fit un bond, et Gajil commença à chanter.

    "I love her so much,

    I love her,

    Oh, Honey, I love You,

    I couldn't live without you...

    Yeah,

    Lalalala, lalala lalalalala,

    Yeah,

    She's my sunshine,

    She's my light,

    She's my love,

    Honey,

    Il love you

    So much,

    I love her, yeah

    She's my baby,

    Yeah,

    She's my Reby..."

       Reby eut les larmes aux yeux, elle comprit. C'était la racine de leur histoire. C'était sa chanson. 

     

     

     

     

    Fin

     


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  • O.S Fairy Tail Halloween pour le concours d'Anastasia

     

    - En tout cas, Lucy, bravo ! Tu lui as bien fait peur à Natsu ! Je ne pensais pas que tu y arriverais, s'exclama une mage aux cheveux blancs.

    - Oh tu sais c'était facile ! Maintenant à toi Mirajane ! Alors tu vas devoir faire peur... à Luxus, demain soir ! Pour Halloween ! Il a toujours dit qu'il n'avait peur de rien, j'ai hâte de voir ça ! se réjouit la blonde.

    - Pfff... ça va être facile, croit moi ! rétorqua son interlocutrice, Mirajane.

    - On verra ça !

    - Qu'est-ce que vous faites les filles ? questionna Elfman, le frère de la barmaid.

    - On se lance des défis. Et Lucy viens de me dire que je devrais faire peur à Luxus demain, pour Halloween, expliqua sa grande sœur.

    - C'est bien ma sœur ça ! Comme un homme ! cria le mage.

     

    ***

     

    PDV Luxus

     

    Pfff... Natsu... tu es ridicule quand même... Nan mais franchement avoir eu peur de Lucy ! Moi j'aurais pas eu peur ! En même temps qu'est-ce qui pourrait me faire peur ? Bon c'est vrai qu'Erza et Mira peuvent être un peu flippantes mais d'ici à avoir VRAIMENT peur ? Non !

    Ahlala...

     

    PDV Normal

     

    C'est ce à quoi pensait le mage de la foudre prénommé Luxus en se marchant dans la ville, le jour d'Halloween. son grand-père, Makarof, l'avait envoyer acheter des pommes.

     

    PDV Luxus

     

    Sur le chemin du retour je vis soudain une ombre se glisser dans une ruelle à ma droite, je m'y glissais mais je ne vis personne. Des pas résonnèrent dans mon dos. Je me retournai mais toujours rien. Etrange... depuis ce matin je me sens observé. Comme si quelqu'un me suivais, bah c'est pas ça qui va me faire peur ! N'empêche que Mirajane a dit ce matin qu'un tueur rodait en ville...

    18h... J'ai encore du temps avant de rentrer ! Il faut que j'y sois à 19h... parfait j'aurais le temps de fignoler mon déguisement...

    Une fois arrivé chez moi je me déshabille puis enfile mon costume de vampire, ce qui est pratique quand on est Chasseur de Dragon, c'est qu'on a naturellement les dents pointues. J'entends soudain des coups à ma fenêtre, je l'ouvre, m'y penche mais ne vois rien. Je referme donc la fenêtre, pour ne pas refroidir mon intérieur.

    15 minutes plus tard, j'entends un bruit étrange, je me dirige vers sa source, dans la cuisine, et libère un oiseau qui s'était coincé dans la tuyauterie. Allez savoir comment il a fait ! Je le relâche. Je sens soudain un souffle dans mon cou, je prend peur. Des griffes frôlent ma nuque. Je me retourne vivement. Rien. La porte claque soudainement. J'aperçois une silhouette s'élever dans le ciel nocturne. je n'avais pas rêvé, j'étais donc bien suivi ! Je finis de me préparer précipitemment et part de chez moi.

    Je suis à nouveau suivi, j'accelère, les pas aussi. Des talons claquent sur le sol, je n'ose pas me retourner, je cours presque. J'essaie de semer mon poursuiveur en tournant vivement dans une rue, mais rien à faire, la personne me suis toujours. Je me met à courir, j'ai peur, mon coeur tambourine dans ma poitrine. Je trébuche. La silhouette s'approche de moi, je suis coincé. Je lance mon poing en direction de mon agresseur. Je ne peux plus bouger un muscle, la personne a stopper mon coup aussi facilement que si c'était une mouche. Un flash m'aveugle soudain. La capuche de mon agresseur glisse et laisse apparaître une femme aux cheveux blancs. Mirajane Strauss, démone de Fairy Tail, est là devant moi, plié de rire. Elle me tend une photo. C'est moi un air terrifié sur le visage.

    Alors je me met à rire, d'un rire nerveux. on n'arrive pas à s'arrêter. Des larmes perlent au coin de ses yeux. Ses yeux, bleus, doux, beaux. Je ne les avais jamais remarqués. Enfin je savais quelle avait des yeux bien sûr, mais je ne les avait jamais observés. Enfait je ne l'avait jamais observé, observé comme une femme pas comme une fille de ma guilde. Je me rends soudain compte de sa beauté, sa beauté qui me frappe comme une vague.

    Nous arrivons ensemble à la guilde.

    La soirée commence, les danses s'enchaînent, les verres aussi. je la dévore des yeux, comme si je voulais rattraper toutes ces années où je l'ignorais. Quand j'ai bu suffisament pour en pas être gêné, je l'invite à danser. Elle accepte. Je la sers contre moi. Je profite de chaque seconde de valse. Quand je la libère enfin, elle grimpe sur l'estrade et commence une chanson. Sa voix est belle, elle me transporte. A la fin tout le monde applaudit, sauf moi, je suis trop ébahi, pour me rendre compte de ce qui se passe. Un écran-lacrima géant apparaît alors derrière elle.

    - J'ai tenu le pari que je ferai peur à Luxus. Et bien c'est chose fait ! Et pour que personne ne mette en doute ma parole regardez cette photo ! s'exclame Mirajane, ce qui me sort de ma rêverie.

    Les membres de la guilde éclatent alors de rire. La mage me fait un clin d'oeil. Je lui retourne, grimpe la rejoindre, la prend par la taille et l'embrasse fougueusement. Contre toute attente elle passe ses bras autour de ma nuque et répond à mon baiser. Nous sommes félicités par une salve d'applaudissements, mélés aux rires de nos amis.

    - Moi aussi je t'aime, me murmure à l'oreille la femme de ma vie, avant de me ré-embrasser. 

    ____________________________________________________________________

    Voilou pour cet O.S ! C'est mon premier alors s'il vous plaît soyez sincères mais indulgents ! J'espère que ça vous aura plus, en tout cas moi je me suis éclatée à l'écrire ! J'accepte toute critique qu'elle soit positive ou négative, mais tout commentaire insultant sera immédiatement supprimé !

    Oh et pas de plagiat !


    6 commentaires
  • un jour tranquille dans la guilde...

    juvia: ou est monsieur grey? monsieur grey!!! Grey sama!!

    erza: il est sortit tout a l'heure

    juvia: ah oui? Et ou sa?

    mirajane: je crois qu'il veut faire un tour il disait "je creve la dalle je m'en vais" il est surement aller manger quelque chose..

    juvia: mais oui! Je vais lui preparer un delicieux gateau! il comprendra que notre amour est infinie avec sa!

    happy: si tu le dis! Mais a mon avis il se rendra bien plus compte de tes sentiment si tu fais du poisson!

    elfman; ne raconte pas n'importe quoi les hommes les vrais sa mange de la viande! 

    Lisana: tien..grand frere toi qui savait si bien cuisiner prepare lui quelque chose!

    elfman: hors de question!

    guildarts:tu sais elfman les vrais hommes savent cuisiner! Sinon comment j'aurais elever ma ptite kana cherie!!!

    kanna: la ferme le vieu! Hic laisse moi boire tranquille! HIK!

    elfman: bon d'accord! Mais seulement pour cette fois!

    (juvia pense: elfman veut me voler monsieur grey!?!? Hors de question je ne le laisserais pas faire je suis la meilleure cuisiniere du MONDE si c'est pour monsieur grey!)

    *ils allerent preparer un plat chacun que tout les membres de la guilde degusterais pour savoir lequel est le meilleur*

    du coté d'elfman: oh! toute mon enfance que vais-je donc preparer? Un fondant?une charlotte?un eclair?!? grey aime le froid c'est sa alors prenons de la glace!!! Comme un homme un vrai!ferais!!!!

    *il prepare la glace avec brio!*

    du coté de juvia: 

    grey sama....grey sama est a moi! A moi seule!!!*plante un couteau dans une planche* ah mince...mon amour pour lui est extreme! comme le danger comme le poison...mais vu que tout les mages vont y gouter avant que grey n'arrive alors si il meurent tous grey ne verra plus que juvia?! et on se marira!et on aura plein d'enfants!je vais leur preparer un plat qui les laisse de marbre lit! Literalement! Ayant tout les deux finis wendy presenta leur plat...

    wendy: voici l'onde empoisonner de juvia de quoi vous changer completement de couleur *regarde l'assiette* oui...(chuchotte: sa donne pas envie..)

    carla: *donne un coup a wendy* un peu de tenue!

    wendy: desoler carla...voici maintenant la fraicheur des iles de elfman! Elle vous feras skyer a hawai! oui c'est une veritable glace banane,fraises! maintenant preparez vous a la degustation!!! 

    *on commença par le plat d'elfman qui était tres original...mais delicieux quand meme! tout le monde se régalait! Ensuite fut le tour de celui de juvia...*

    lisana/0:juvia quesque c'est c'est bizare...

    juvia: goute c'est delicieux!

    natsu/happy/lucy: tiens..j'ai plus faim...

    juvia:natsu!ne plus avoir faim!?! Toi lucy avec ton poid je comprend que tu veuille faire un regime mais natsu!

    lucy: quesque tu insinue par la hein?!?!

    juvia: peu importe goutez le! 

    *perssone n'acceptat...*

    The juvia: regardez! Moi je vais le manger et vous prouver qu'il est bon! *avale l'assiette complete a toute vitesse et dis la bouche pleine:* vous voyez blurps c'est delicieux! craqu' pourquoi..blurps tout est...ah oui il y a du blurps...poison..*deviens violette et tombe*

    lucy: quesqui c'est passere elle y a mit du poison?!?

    happy: non! C'est du poisson elle as dit du POISSON!!*va le gouter a toute vitesse* ah...il y a des poisson chats...partout,partout,partout..des chat au poison ou des poisson au chat *deviens violet aussi* boups j'ai envi de vomir...

    *grey arrive* 

    juvia: arghh mon-sieur grey!!!

    grey: salut! je suis de retour!

    juvia: monsieur grey tenez!*lui donne le plat* mangez si vous avez faim

    grey: si je suis sortit c'était justement pour aller au resto maintenant que je suis rassasiée BATAILLE GENERAL!!!! 

    tout les mages : OUAIIIIII!!!! *ils se mirent a se battre comme d'habitude...*

    juvia: oh..non quelle defaite...

    happy: juvia vs elfman...0 à -98 ben oui actuellement juvia est a la temperature de grey c'est a dire glacé!! AHAH!!!

    (alors sa vous as plut! ce texte etait bien glacé juste assez pour vous?! dites le en coms!^^


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  • Examen de Passage de Rang S
    Raconté par Kanna Alperona, d’après son expérience personnelle

    L’examen de cette année-là se divisait en trois grandes parties. Tout d’abord, la première épreuve, dans une ville.

    Récit de la Première Epreuve : Le soleil commençait à peine à pointer le bout de son nez que nous étions déjà en place. Chacun de nous avait reçu une enveloppe contenant ses indications. La ville où nous nous trouvions m’était inconnue, on nous avait bandé les yeux puis déposés chacun à un emplacement, en nous demandant de ne pas bouger. Combien même nous aurions voulu, ç’aurait été impossible. ; un enchantement nous cantonnaient à nos places attribuées. J’enlevais mon bandeau, au moment même où le symbole de la guilde apparaissait dans le ciel, resplendissant de lumière, accompagné par une voix de femme (j’appris plus tard qu’il s’agissait de celle de Mavis Vermillion) :
    « Chers membres de Fairy Tail, débute maintenant l’Examen Annuel de Passage de Rang S. Comme chaque année, il n’y aura qu’un seul vainqueur. Je compte sur vous pour honorer la guilde, et concourir tout en restant fairplays et loyaux. Ouvrez vos enveloppes. »
    Mon cœur battait la chamade, la voix résonnait à l’intérieur de mon crâne, et j’espérais bien être vainqueur pour une fois. Les mains tremblantes, je décachetai mon enveloppe pourpre, et lut le message :
    « Chers Participants, Votre première épreuve consiste à trouver en ville votre partenaire. Il s’agit d’une personne de confiance, qui vous est inconnue. Vous la reconnaîtrez à son pendentif, symbole de la guilde. Vous devrez vous allier à cette personne, et ensemble, vous devrez parcourir la ville, à la recherche de trois balises, qui vous indiquerons, à l’aide d’une énigme où vous rendre pour vous présenter à la deuxième épreuve. Seuls les cinq candidats qui auront trouvé leurs balises pourront se présenter à la deuxième épreuve. Soit vous tombez sur une balise seule et vous êtes chanceux, soit vous devrez combattre. Bonne chance. »

    C’est tout ? Pas d’autres indications sur le moyen de trouver mon futur « partenaire », pas d’aide. Je me ressaisis, c’était l’Examen de Passage, tout de même ! Une idée me vint alors : je dégainai une carte, frappée d’un immense œil, et la lançai en l’air. « Localise la personne que je cherche ! » lui ordonnai-je. La carte s’éleva, l’air s’emplit de magie, et, après un moment de flottement, elle se mit à scintiller, signe que je devais la suivre. Je m’élançai alors des dédales de ruelles, d’échoppes miteuses, de passerelles délabrées, et autres chemins sombres. Quand enfin la carte ralentit, je me trouvai devant une immense bâtisse en ruine. Je remerciai la Carte, qui se remit d’elle-même dans le paquet. Il n’y avait pas un bruit, et les alentours déserts donnaient un air sinistre aux ruines. Je m’avançai prudemment, et entrai dans le dédale de pierres sombres. On entendait régulièrement un bruit de gouttes d’eau tombant sur le sol, ajoutant au lugubre du lieu. J’entrai alors dans une pièce, aux murs de pierres incrustés de joyaux resplendissants, au centre de laquelle se dressait un fauteuil, surmonté d’une silhouette sombre. Je m’approchai prudemment, une main sur mon paquet de cartes.
    « Inutile, Kanna.
    Dit la silhouette ; Je sursautai : comment connaissait-il mon nom ? Il, c’était une voix d’homme.
    -Bonjour, répondis-je, c’est donc toi mon partenaire. Tu aurai pu choisir un endroit moins glauque…
    -Tu crois qu’on m’a laissé le choix ? Ce genre d’examen est réglé au millimètre près, on n’a pas notre mot à dire.
    -Hum… Comment t’appelles-tu ?
    – Rasoh. »

    L’homme se leva, découvrant une grande taille, un visage anguleux, dont l’un des yeux verts était caché par un bandeau semblable à celui d’un corsaire. Ses cheveux violets retombaient sur ses épaules, rattachés en catogan. Il arborait un sourire arrogant, et son torse nu laissait voir des abdos très bien taillés. Il portait un pantalon vert large, rattaché aux mollets par des rubans noirs. Dès que je le vis, il ne me plut pas vraiment. Pourtant, mon sort était entre ses mains…
    « Bien, assez perdu de temps, mettons-nous en route. Tu sais que nous sommes censés faire équipe, mais je n’ai pas envie de t’entendre déblatérer pendant des heures sur ton pouvoir. Moi je suis Mage de Cartes. Allons-y, cet examen est plus important que tout au monde. »
    Nous nous mîmes donc en marche. Nous allions dans des portions de la ville que je n’avais pas encore explorées. Rasoh m’aidait à me frayer un chemin à travers la foule compacte de badauds, de marchands, et autres promeneurs. Je sentais monter en moi un sentiment d’étouffement. Tous ces gens, sérés les uns contre les autres m’oppressaient, et m’empêchaient de respirer. La tête me tournait, je ne me sentais pas très bien… Finalement, nous débouchâmes sur une artère un peu moins remplie. Rasoh se tourna vers moi.
    « La première balise est par là, ma p’tite demoiselle.
    -Hmm. Et bien, cherchons ! »
    Je contenais ma colère, « ma p’tite dame » ! Si il y avait bien une chose que je ne supportais pas c’est qu’on me traite comme une enfant faible ! Je me mis en quête de la balise, à travers la rue. J’avais beau fouiller le moindre recoin du regard, je ne la trouvai pas. Je me décidai finalement à entrer dans une échoppe miteuse. La pièce était sombre, mais il y avait un homme au comptoir.
    « Bonjour, bonjour, bonjour ! BONJOUR ! Il avait l’air sacrément allumé… Bienvenue au Magico Shop ! Le plus performant des magasins de magie de la ville ! Que cherchez vous ?? Elixirs, enchantements, livres, parchemins, lunettes aria, cristaux de communication, clefs en argent, stylos de lumière, lacrimas de feu, d’eau, d’air… Vous trouverez tout ce que vous voulez ! Et pensez à dire BONJOUR aux gens que vos croisez !
    D’accord… Il était bel et bien allumé !
    -Nous cherchons une balise magique, gravée d’une énigme.
    -Hum… Je vais voir si j’ai cela en stock !
    Tandis que l’homme disparut au sous-sol, nous restâmes dans la pièce principale, sur nos gardes.
    -Je l’ai !!!!! Re-bonjour ! Je ne savais même pas que j’en avais une ! Ca vous vaudra une petite fortune !
    -Nous n’avons pas vraiment de quoi payer… répondis-je, je voyais bien que la balise était celle de l’examen, mais je n’avais pas emporté le moindre joyau, étais-je censée le savoir ?
    Une voix s’éleva derrière moi, en même temps que le grincement de la porte qui s’ouvre.
    -Moi si…
    Je me retournai et me trouvai nez à nez avec…
    … Micky Chigantiger ! Elle avait eu la même idée que moi ! Mon adversaire, car j’étais à peu près certaine que nous devrions nous battre, était accompagnée par une femme immense, à la peau mate, sans aucun doute sa partenaire.
    -Désolée, Micky, mais je suis arrivée avant, et je ne peux vraiment pas te la céder.
    -Mais…
    Je ne lui laissai pas le temps de finir, d’une main, j’attrapai la balise, et la fourrai dans mon sac, de l’autre, je dégainai une carte de ralentissement et la jetai sur mes adversaires.
    -Cours ! Criai-je à Rasoh, qui restait planté là ; on n’a pas vraiment le temps de gober des mouches !
    Mon binôme s’ébroua, et courut dans ma direction. Nous sortîmes en trombe de l’échoppe, Micky et la fille métisse sur nos talons.
    Arrivée dehors, je m demandai comment elles avaient pu nous suivre malgré ma carte de ralentissement, et eu la réponse quand ma carte retomba devant mes yeux, déchiquetée. La partenaire de ma consoeur rengaina un sabre tranchant. Elle avait découpé ma carte avant quelle ne puisse l’atteindre ! Micky se jeta alors sur moi, profitant de mon moment d’inattention, et entreprit de me lacérer le visage de ses griffes. Je lui lançai un crochet au menton, et sa tête partit violemment en arrière. Volant au secours de sa partenaire, la fille métisse ressortit son sabre, et dessina d’étranges signes lumineux avec. Des bandes lumineuses m’enserrèrent alors le corps, rependant une douleur lancinante. Je n’étais plus maîtresse de mes mouvements, et mon corps tressautait sous l’effet de la douleur. Je maudissais Rasoh pour rester là, sans rien faire. Il n’était pas très vif, dis donc ! Je levais laborieusement pour voir qu’il avait disparu ! Le traître ! Puis je jetais un coup d’œil vers la fille métisse, et vis…
    … Rasoh, la dépouillant de son arme ! Il s’était déplacé si vite que je ne l’avais pas vu. Le sabre n’eut pas le temps d’atteindre le sol, Rasoh s’était déjà déplacé, et l’avait déjà brisé en deux contre sa jambe. Les bandes lumineuses disparurent, et je pus enfin reprendre le contrôle de mon corps. La fille métisse, folle de rage se jetait su mon compagnon dans un combat à main nues avec une sauvagerie que l’on n’aurait pas imaginée en la voyant. Je me jetai à mon tour sur Micky, trop occupée à fouiller mon sac pour faire attention au reste. Je sortis une carte, Et la noyai sous une pluie torrentielle d’eau chaude. Elle cria, et se retourna, toutes griffes en avant, plus tigresse que jamais. Je l’évitai de justesse, mais me retrouvai au sol. Je vis alors qu’elle avait déjà récupérer la balise dans ma besace. Je tentai une nouvelle attaque : un mur de lianes se dressa devant mon adversaire. Elle se le prit de plein fouet, et tomba au sol, sonnée. Je récupérai mon bien, et m’apprêtai à prêter mai forte à Rasoh quand je sentis quelque chose m’agripper la jambe. Je baissai les yeux et vis Micky, bavant, planter ses griffes dans mon mollet. Je hurlai, et m’abattis de tout mon poids sur elle. Je sortis encore une carte, et des liens apparurent à ses chevilles et ses poignets. Elle était neutralisée. Au même moment, Rasoh se débarrassait de son adversaire, la jetant au sol, sonnée. Nous nous regardâmes, haletants. Je serrai la balise dans ma main.
    « Partons. Dit mon binôme.
    -Bonne idée…

    Une fois installés dans un coin un peu plus animé que dans la ruelle sombre où nous avions combattu, je ressortis l’objet, et le lus :
    « là où l’Aube
    la rivière.
    prends garde à toi, et
    la Lumière »

    C’était tout. Des phrases pas finies, un charabia pas croyable. Tout ça pour ça, pensai-je.
    Rasoh me tira de mes pensées en se levant. Je l’imitai, et nous partîmes sans un mot vers l’emplacement de la deuxième balise. L’acquisition de celle-ci se fit sans encombre, juste un Balkan des forêts à terrasser… L’inscription état la suivante :
    « refleurira.
    tombes et secrets
    ami prétendu
    seulement »

    Encore une fois, c’était incompréhensible. Je commençai à désespérer… Rasoh, toujours aussi peu loquace reprit la quête. Je ne lui faisait toujours pas confiance, malgré la précieuse aide qu’il m’avait apportée lors de notre combat contre Micky et sa partenaire. Nous marchâmes longtemps. Très longtemps. Trop longtemps pour que ça soit normal. Inquiète, je demandai à mon partenaire :
    « Heu… Rasoh ? Tu es sûr que c’est la bonne direction ?
    -…
    Aucune réponse. Il commençait sérieusement à me taper sur les nerfs celui-là ! Non mais pour qui il se prenait ?
    -Rasoh ?
    -…
    -Ho ! Réponds-moi, abruti !
    -Il faut me faire confiance.
    -Alors arrête-toi et explique-moi.
    -Il faut me faire confiance.
    -Rasoh ? T’es franchement bizarre.
    -Il faut me faire confiance.

    Quelque chose clochait sérieusement chez ce mec. Il s’arrêta soudain, tourna la tête, et un sourire carnassier sur les lèvres, il reprit :
    -Il faut me faire confiance.
    C’est en croisant son regard à ce moment-là, que je compris qu’il me roulait dans la farine. Il comprit que j’avais compris. Et… Je compris qu’il avait compris que j’avais compris. Alors tout se passa très vite. Il s’élança, et je ne pus le suivre des yeux, juste sentir sa présence ; Etonnement, il ne fuyait pas, il me tournait autour, comme pour me provoquer, comme un rapace tourne atour de sa proie. Sa vitesse me désarçonnait, que pouvais-je faire ? Je sentais la colère grandir en moi, mes nerfs n’allaient pas tarder à lâcher. Je me mis à lui hurler des insanités que je ne préfère pas retranscrire… C’était exactement ce qu’il voulait, il se mit ensuite à décrire autre chose que des cercles, des schémas plus compliqués, comme un enchantement. Je compris que c’était bel et bien cela qu’il faisait. Décidemment, ce jour là, j’étais longue à la détente ! Je me mis alors à courir moi aussi, en direction de la rivière, ce qui dut désarçonner le traître, qui ralentit quelque peu. Je fermai les yeux, ça ne servait à rien de les abîmer en essayant de suivre une chose que je ne pourrais jamais suivre. Je sortis la carte de ralentissement, espérant que ça pourrait marcher, contrairement à un peu plus tôt. Malheureusement, la carte ne fit aucun effet, et Rasoh continuait toujours à décrire ses symboles inquiétants. Je me mis alors à faire comme lui, je courus dans tous les sens, essayent tant bien que mal à échapper à l’enchantement. Rasoh dut donc ralentir une fois de plus, afin de terminer ses symboles. Il se déplaçait tout de même à une vitesse vertigineuse. Une idée me vint alors : même si je ne pouvait pas le voir, je pouvais l’entendre. J’activai donc une carte aiguisant l’ouïe, et écoutai. L’air que déplaçait Rasoh émettait un sifflement strident, et mes pauvres tympans souffraient… Je focalisai alors mon attention sur le point de départ de ces déplacements d’air. Je trouvai la suite logique de ces déplacements, restait juste à être discrète. Feintant, je me dirigeais droit vers son prochain point de passage. Ne s’en rendant pas compte, le traître continua son manège, et me fonça droit dedans. L’impact me coupa le souffle, nous fûmes projetés à toute vitesse contre le sol, Nos deux corps se collaient avec force tandis que la gravité reprenait ses droits. Je repris mon souffle laborieusement, et le repoussai de toutes mes forces
    « Désolée, je ne fais pas de câlins aux traîtres ! lui lançai-je.
    -Il faut me faire confiance. Répéta-t-il.
    -Rêve ! »
    L’échange s’arrêta là, tandis que je dégainai une énième carte, qui l’enferma dans une cage d’acier qui aurait fait baver Gajil ! Il se jetait en vain contre les barreaux.
    « Désolée mon coco, mais je te délivrerai que quand j’aurai ma balise, parce que j’ai bien compris que tu l’avais sur toi. Et dire que j’ai fait tout ce chemin alors qu’elle était à portée de main… Rhaa ! Tu me dégoûtes !
    -Je ne te la donnerai jamais !
    -Et bien pourtant il va falloir, parce que c’est pas tout ça, mais j’ai pas tout mon temps moi, contrairement à d’autres, qui préfèrent s’amuser à courir en rond. Répliquai-je.
    -Tu… ne… l’auras… pas !
    -Ho si… Je viendrai la prendre avec les dents s’il le faut mais je l’aurai !
    -Non… Non, je t’en supplie, laisse-la moi ! Non !
    -Pourquoi y tiens-tu autant ? Parce que… Parce que… Parce que c’est tout ce qu’il me reste de mes parents.
    -Menteur ! Fairy Tail n’utiliserait jamais de si odieux stratagèmes ! Tu mens ! Depuis que je te connais, tu n’as fait que mentir ! Arrête ! Donne-moi cette putain de balise avant que je ne t’éclate la tronche !
    Je commençais à m’énerver, ce mec me tapait vraiment sur les nerfs ! A travers les barreaux, je l’empoignai par les cheveux et le fouillai. Je retrouvai la balise dans une de ses poches, et me reçu un coup de coude dans les côtes, qui me mis encore plus en colère.
    Je m’écartai de la cage en vitesse, ignorant les cris de protestations de mon assaillant, la prison finirait par disparaître, j’avais déjà utilisé beaucoup d’énergie. Je m’abritai dans un coin tranquille pour essayer de trouver une solution à cette foutue énigme. La troisième plaque disait :
    « sous les pierres mêlées de sang
    tu trouveras
    confiance
    le Phénix. »

    Je n’avais pas la moindre idée de ce que cela signifiait… Fermant les yeux, je refusais de me décourager, qu’aurait fait Reby à ma place ? Elle était championne pour ce genre de choses…
    La réponse s’imposa alors à moi : il s’agissait de phrases à inter compléter ! Prendre des morceaux de certaines, pour les ajouter à d’autres, en mettant des liaisons, des adverbes, et tous les autres petits mots du style. Après quelques minutes d’intense réflexion qui me parurent une éternité, je trouvais enfin la solution en tenant à peu près compte de la chronologie :
    « Prends garde à toi, et à l’ami prétendu
    Puis, là où l’Aube refleurira,
    Les tombes et secrets en confiance
    Sous les pierres mêlées de sang
    La rivière, tu trouveras seulement
    En la Lumière du Phénix. »

    Même si le message restait mystérieux, j’en comprenais le sens global. Une étape était déjà réalisée : celle de l’ami prétendu. « là où l’Aube refleurira » Hmm… ça indiquait surement l’Est, là où le soleil se lève. Je n’étais pas très sûre de ce que j’avançais, mais « refleurira » indiquait sûrement un endroit avec des fleurs… La phrase d’après, « les tombes et secrets en confiance » l’endroit que je cherchais était sûrement un cimetière ! Il y’avait plus joyeux comme endroit… Je décidai de ne pas me soucier du reste de l’énigme pour le moment, et me mis en marche vers l’Est.
    Au bout d’un moment, j’arrivai devant ce qui devait être le cimetière, en vérité, quelques tombes éparses, recouvertes, en effet de fleurs colorées. « en confiance »… En effet, personne ne risquait de piller cet endroit reculé. Je décidai de m’intéresser au reste du message : « Sous les pierres mêlées de sang ». Que cela pouvait-il bien signifier ? Les pierres pouvaient aussi bien désigner les sépultures que des cailloux… Quant au sang, les morts enterrés ici ne saignait plus depuis longtemps… J’avais passé la journée dans la ville, je commençai sérieusement à me décourager, comment cela pouvait-il durer si longtemps ? Avais-je perdu ? Pourtant personne ne m’en avait avertie… Le soleil déclinait déjà à l’horizon… Un de ses rayons se posa exactement sur une gravure de pierres circulaire, posée devant l’une des tombes, la faisant rougeoyer. « les pierres mêlées de sang » c’était donc ça ! Mais… Il fallait chercher dessous ! Je me mis donc à creuser frénétiquement, ne voulant pas perdre une seconde de plus. Je creusais, je creusais, mes mains me faisait mal, et je m’apprêtai à renoncer quand mon angle dérapa sur une plaque de bois. Je la dégageai, elle s’avéra être une trappe. Des escaliers en pierres s’enfonçaient dans la pénombre… Je m’éclairai à l’aide d’une carte, et descendis. Le sous-sol était humide, et j’entendais le remous de l’eau. De l’eau ! Ca signifiait qu’il y avait sûrement une rivière, comme l’indiquait l’énigme. Je me mis à arpenter l’endroit, cherchant désespérément une trace d’eau, que je ne trouvais pas. J’allais finir par devenir folle ! Et puis je me rappelai de la dernière ligne : « En la Lumière du Phénix. » J’éteins ma carte, et c’est alors que je le vis. Au loin, un Phénix se dressait, majestueux, éblouissant. Ses ailes déployées ruisselaient d’une eau translucide, presque lumineuse, qui serpentait dans le lointain. Je m’approchai, le sourire aux lèvres, j’avais réussi. Mais rien ne se passa. J’avais trouvé la rivière. Ok. Mais que fallait-il faire maintenant ? De plus, cette espèce de cave sinistre me faisait froid dans le dos… Une larme coula sur ma joue, et se mêla à l’eau de la rivière. C’est alors que tout explosa.
    Je fus projetée, mais étrangement, je ne ressentais aucune douleur, et mon corps flottant lévitait. Comme étrangère, j’assistais à la scène qui se déroulait sous mes yeux. Les parois du sous-sol s’écroulèrent, et le cimetière avec. La ville recula, comme rongée. Les constructions laissaient pace à une nature sauvage. Seule une cabane subsistait. Mon corps y fut transporté, toujours flottant. Je me retrouvai à l’intérieur de l’habitation sommaire, et tombais rudement sur le sol. Je levai la tête, cinq visages m’accueillirent : ceux de Bixrow, Wendy, Lucky, Roméo et de Mavis Vermillion. Cette dernière me fit un grand sourire. Je compris que la ville n’était qu’une illusion de notre Master… Je rejetai la tête en arrière et éclatai de rire, même si j’étais arrivée la dernière, j’avais passé la première épreuve ! 

    Récit de la Seconde Epreuve : La Seconde Epreuve s’avéra être une grande Partie de Cache-Cache ! Chacun de nous était placé à un point d’une île non loin de Tenrô. Nous devions nous cacher afin de ne pas être trouvé par les autres, mais aussi, trouver les autres. Enfin, tout dépendait de la stratégie que nous décidions d’adopter. Si nous nous faisions trouver, ou si nous trouvions, nous devions nous affronter en combat singulier avec notre « proie » ou notre « agresseur ». Nous nous étions vu remettre un pendentif Fairy Tail, que nous devions tenter de garder en sécurité, tout en le laissant visible, et tenter de dérober celui des autres. Chaque pendentif rapportait cinq points. Les deux candidats ayant le plus de points seraient qualifiés pour la Troisième et dernière épreuve de l’Examen.
    Etant arrivée dernière lors de la Première Epreuve (chose quand même un peu difficile à avaler après coup), j’étais la moins bien placée, à découvert. En effet, je me trouvais au centre de la plage, face à la forêt qui s’étendait sur toute la partie droite de l’île. Le ciel se para soudain du symbole de notre chère guilde, et la voix de Mavis retentit :
    « Chers Participants, je déclare ouverte la Seconde Epreuve de l’Examen de Passage de Rang S ! Au signal, vous pourrez commencer le Jeu. Bonne chance ! »
    Le « signal », en vérité une gerbe d’étincelles rouge, accompagnées d’une détonation assourdissante, retentit donc, commençant le jeu. Le silence qui se fit ensuite, fut si intense, que je n’osais pas bouger. Je dégoulinais de sueur, et ce n’était pas qu’à cause de la chaleur. Je m’ébrouai, prenant soudain conscience de ma torpeur, et courut me mettre à l’abri dans un endroit un peu moins découvert. J’étais bien décidée à réussir cette épreuve aussi, et adoptai la « stratégie du loup ». J’irai combattre, du moins en première partie d’épreuve, pour essayer d’amasser le plus de points possibles, et ensuite, j’essaierai de me cacher. De plus, j’avais un atout incomparable : la Carte de Localisation ! Je la jetai en l’air, espérant qu’il y aurait quelqu’un d’assez proche pour ne pas avoir à trop marcher… (un soudain élan de flemme inexplicable)… La Carte de jeu cartographia l’île, ainsi que son relief, et m’indiqua par un point rouge la position de mon adversaire le plus proche. Il s’agissait de Lucky, dans la plaine. Elle avait, pour sa part, adopté la « stratégie de l’agneau », consistant à se cacher. Et je dois dire que c’était réussi ! Sa magie était parfaite pour ce genre de choses, et j’eu bien du mal à la débusquer. Elle s’était tout bonnement métamorphosée en arbre à partir d’une souche qui traînait là. Ce qui la trahit fut le tronc noueux, et la forme tarabiscotée du tronc. Etant amie avec elle depuis un certain moment, je connaissais bien ses goûts en matière d’art, et cet arbre était forcément signé Lucky. Faisan mine de me retourner, je jetai une carte coupante sur le bois. Celui-ci disparut instantanément.
    « Bravo Kanna, je ne pensais pas que tu saurais me trouver si facilement !
    -Désolée Lucky, mais c’est fini pour toi ! Dis-je, voulant paraître un peu plus sûre de moi que je ne l’étais réellement…
    -Vraiment ?
    -Et oui ! Répondis-je, mettant de côté toute l’affection que j’avais pour elle.
    Soudain, elle disparut, comme aspirée par le sol. Maudite magie ! Comment allais-je faire contre une fille qui pouvait à tout moment disparaître dans un tronc ou dans une pierre !? Tout à coup, deux mains de pierre m’agrippèrent les mollets, je ne pus plus me déplacer. Je sortis une nouvelle carte, et l’air autour de moi s’embrasa. Je dirigeai les flammes vers les mains de mon amie, bien décidée à ternir la pierre, ce qui causerait de dommages à ses propres mains. Comprenant mon manège, Lucky s’écarta, et sortit de son enveloppe pierreuse. Elle redevint humaine, mais se recula précipitamment et resta à bonne distance. Je m’élançai vers elle, une carte à la main. Je m’apprêtai à l’atteindre lorsque son corps fondit en une argile molle. C’était un clone ! Mais alors, où était passée la vraie Lucky ? Elle avait vu quel sort je souhaitai déclencher contre son enveloppe humaine, et elle se cachai de telle manière que je ne pouvais même pas la voir ! J’étais dans une mauvaise passe, tout à coup… Le bruissement des brins d’herbe s’amplifia soudain, jusqu’à devenir un grondement sourd et menaçant. Elle était en train de déclencher un séisme ! Je pris mon élan et sautai le plus haut que je pus, au moment même où un gouffre béant apparut là où se tenaient mes pieds il y a encore quelques secondes. Je dégainai une nouvelle carte, bien décidée à en finir. Je plaquai l’objet au sol, et récitai une petite incantation spécifique à cette carte. Alors, au milieu du chaos terreux, le sol crevassé se retira, de manière à crée un chemin vers une banale souche, que je reconnu comme mon adversaire. Elle ne s’en était pas encore aperçue, trop occupée à tenter de récupérer la somme de magie libérée. L’idée de lui lancer une carte tranchante me traversa l’esprit, mais je me retins, on ne frappait pas un adversaire le dos tourné. Si je devais mettre ce plan à exécution, ça serait de face. Je m’écriai alors :
    « Alors ? Tu ne te caches plus ?
    Mon amie se retourna, et je lus sur ses traits un éclat de panique. Pourquoi lui fis-je si peur à cet instant ? Je ne l’ai jamais su. Je m’élançai, et tandis que dans la main de Lucky apparaissait une lance tranchante, (auparavant la souche), je lui lançai une carte, que l’atteignit de plein fouet et lui entailla la joue. Elle releva la tête, et tout à coup, la peur m’envahit aussi. Je n’avais jamais vu mon amie comme ça, ses yeux brûlaient d’un désir ardent de combattre, la plaie sur sa joue lui donnait un air terrible, d’autant plus que sa robe habituellement si parfaite était en lambeaux, et tâchée de terre à de multiples endroits. Ce moment de répit s’arrêta brusquement. Lucky fit tournoyer son arme, et la jeta vers moi. Je l’esquivai de justesse, mais celle-ci revint à la manière d’un boomerang, en m’entaillant à son tour, mais le ventre. Alors je dégainai plusieurs cartes à la fois : cinq Tranchantes pour la main droite, cinq Tranchantes pour la main gauche. Je me mis à courir, de façon à me rapprocher d’elle en évitant sa lance, et jetai les cartes les unes après les autres, suivant un schéma compliqué. La lance m’atteint une deuxième fois, fauchant mes jambes. Je m ‘écroulai et alors que Lucky se penchait au dessus de moi, je lui arrachai son pendentif, récupérant ainsi cinq points. Surprise, mon amie se recula vivement, cherchant le mien des yeux. Il était accroché à la lanière de mon sac, bien en évidence, mais pas trop exposé, l’endroit idéal pour une adepte du combat à distance ! Je me relevai donc d’un bond, et fauchai Lucky à mon tour. Le symbole lumineux de Fairy Tail apparut dans l’air, et à côté de mon prénom, apparut le chiffre 10, pour mes dix points. Lucky quant à elle n’en avait plus aucun, elle était éliminée. J’eu un pincement au cœur, en réalisant qu’à cause de moi, elle ne pourrait pas accéder à ce grade tant désiré. Et je le voulais tellement, tellement, que je n’étais plus vraiment moi-même… Je ressortis la Carte de Localisation et vis de points rouges très proches, sûrement en plein combat. Je décidai d’aller observer ce qui se passait. Arrivée à la limite entre la plage et la forêt, je me cachai derrière un bosquet. Les deux combattants étaient Roméo et Wendy. Les coups pleuvaient et s’enchaînaient à une vitesse surprenante. C’était un combat à distance, et malgré toute la puissance des attaques de Dragon Slayer de Wendy, la technique de Roméo prit peu à peu le dessus. La jeune fille, pantelante, finit par s’effondrer. Délicatement, le garçon entreprit détacher le pendentif de la Chasseuse de Dragons, accroché à son poignet. Le symbole de la guilde apparut, indiquant que Roméo possédait lui aussi 10 points. Ce qui signifiait que Bixrow, toujours introuvable possédait 5 points. Je pris la décision de prendre en filature le jeune garçon, afin de pouvoir le combattre un peu plus loin. Au fur et à mesure que nous nous enfoncions au cœur de la forêt, une étrange et sinistre sensation grandissait en moi. Je tournai vivement la tête, plusieurs fois mais rien ne semblait suspect… Je décidai de rester sur mes gardes. Roméo arriva dans une clairière, et au moment ou je m’apprêtai à bondir, je l’entendis. Cette voix reconnaissable entre mille :
    « Coucou ! Vous pouvez venir, mes bébés !
    Une statuette possédée me survola alors : j’avais aussi été suivie ! Les petites statuettes, qui assemblées formaient un totem, se mirent à flotter paresseusement autour de leur maître, attendant ses ordres. Roméo lança sa première attaque. Une gerbe de feu violet et gluant toucha l’une des statuettes, provoquant la colère de Bixrow :
    – Tu touches pas à mes bébés, morveux !
    -Chui pas un morveux ! En plus c’est dégueulasse l’endroit ou t’as mis ton pendentif !
    Son pendentif ? Je le cherchai, et je fus absolument d’accord avec Roméo : ce mec était taré : il l’avait enroulé autour de sa langue ! Soit, elle était toujours sortie, mais ça voulait aussi dire que son adversaire devrait mettre les mains dans sa bouche… Et ça : c’était vraiment dégueulasse ! On dirait que je n’étais pas là seule à avoir trouvé l’endroit idéal…
    -Bah tant pis, alors, tu le prendra pas, si tu veux pas y mettre ta main ! Hhahhahahahahaha !!!
    -Beurk…
    -Et puis… je pense que t’en aura pas besoin, puisque je vais accrocher tes deux jolis pendentifs à côté !
    -Bah alors là, tu peux toujours rêver !
    -Formation pentagramme mes bébés !
    Les statuettes se mirent alors en place, et leurs yeux commencèrent à verdoyer, ils ne tarderaient pas à balancer les rayons laser… Ca y’était ! Le ballet dévastateur commença, brûlant le sol et tout ce qui se trouvait autour. Roméo échappait agilement aux attaques aériennes, mais ne tarda pas à faiblir, il était déjà fatigué à cause de son combat contre la gentille mais farouche Wendy, alors devoir faire tant d’acrobaties pour échapper à la magie dévastatrice de son aîné risquait bel et bien de l’achever. Bixrow, dément, riait toujours comme si cette situation avait été la plus hilarante de tous les temps. D plus, comme ses yeux étaient recouverts, il en devenait carrément flippant ! Roméo réussit enfin à contrattaquer, et deux des statuettes subirent des dommages plutôt importants. Bixrow reprit donc un peu son sérieux, la situation commençait à se gâter. Le combat continua durant quelques minutes encore, et enfin, je me décidai à voler au secours de Roméo. Bien m’en pris, je lui évitai de recevoir un laser en pleine tête ! En effet, sortant des buissons, je courus à toute allure vers l’adolescent et le projetai à terre. Cette intervention se révéla finalement à double tranchant, puisque Roméo perdit connaissance, et lâcha ses deux pendentifs. Vif, Bixrow en rattrapa un au vol, mais l’autre roula dans l’herbe, et disparut dans les fourrés. Le symbole lumineux apparut, disqualifiant Roméo et octroyant cinq points de plus à Bixrow. Nous nous regardâmes : nous étions les deux candidats qui participeront à la Troisième Epreuve, mais la question était : lequel de nous deux arriverait premier ? Et nous savions que cela influerait sur nos chances. Le répit fut de courte durée : cette fois, ce fut moi qui le brisai.
    Je me jetai contre le membre de l’unité de Raijin, le dernier à passer son examen. Je lui lançai carte sur carte, prise du désir brûlant de vaincre, sans que celles-ci ne parviennent à lui infliger de gros dommages. Mais je voyais bien qu’il haletait : il commençait à fatiguer. De mon côté, je faiblissais aussi, ses attaques étaient de plus en plus rapprochées, et ces maudites statuettes qui me faisaient tant penser à des tonneaux que j’avais envie de vider me tournaient devant les yeux. On m’avait interdit de prendre ne serait-ce qu’une seule goutte d’alcool, sous prétexte que je pouvais m’en servir comme d’une dope ! Non mais n’importe quoi ! Repenser à ce cher alcool que je descendrai en rentrant me donna un regain d’énergie, et je m’élançai vers mon adversaire, qui, ne s’attendant pas à une attaque de corps à corps, perdit l’équilibre. Cependant, il me repoussa d’un coup de pied dans le ventre, rouvrant la blessure infligée par Lucky. J’avais un mal de chien, et les larmes me venaient aux yeux. Hurlant, comme possédée moi aussi, je m’abatis su mon ennemi, le rouant de coup de pieds, de points de dents et de tout ce que je pouvais utiliser de mon corps. Je voulais arriver première !!
    Pressentant quelque chose, je me retournai à temps pour éviter le laser qui pointait sur moi. J’entrepris de démolir les « tonneaux » les uns après les autres, mais je savais pertinemment que Bixrow pourrait transférer leurs âmes dans des souches ou autre chose. C’est d’ailleurs ce qu’il fit pour les trois démolies. Maintenant s’élevaient au –dessus de moi, menaçants, des troncs d’arbres possédés et des rochers. La voix de mon assaillant me tira de mes pensées :
    « T’as touché à mes bébés !!!! Pourquoi ?? !!! T’es une grosse malade Kanna, une grosse malade ! Tu l’auras voulu !
    Et sur ces paroles menaçantes, il ôta lentement sa visière, découvrant ses yeux maléfiques. Ho non ! Il fallait que je fasse quelque chose, et vite ! Mais quoi ? Au fur et à mesure que le temps passait, je me rendais compte à quel point ces épreuves nous faisaient nous écarter de notre vraie personnalité… Nous n’étions plus nous-même ! Pour échapper au pouvoir maléfique de ses yeux, je fermai les miens et me mis à courir, courir. Je ne pensais plus à rien, et comme étrangère à cette scène, je m’éloignai le plus possible des bois, hors du rayon de Bixrow. Quelques minutes déjà s’étaient écoulées. C’est alors, que plus haut qu’auparavant, plus lumineux, et entouré d’un feu d’artifice, apparut dans les airs le symbole de Fairy Tail. Je levai la tête, nous avions gagné. Mais une fois encore, cette victoire eut un goût amer pour moi : à côté du nom de Bixrow s’étalait le nombre 15.
    Et à côté du mien, 10.
    Bixrow avait récupéré le pendentif de Roméo.
    J’étais arrivée deuxième.

    Récit de la Dernière Epreuve : Un jour s’était écoulé depuis la fin de la Seconde Epreuve. Le temps que nous puissions récupérer et ressasser les évènements. Je crois, qu’en fin de compte, c’était aussi une épreuve en symbolique, parce qu’elle me fit plus de mal que de bien… Je revoyais sans cesse le sourire dément de Bixrow, et ses yeux découverts. Mais je voyais aussi le regard haineux de Lucky, et le corps inconscient de Roméo. Je ne savais pas non plus à quoi m’attendre pour la Dernière Epreuve… Ce la allait sûrement être quasiment insurmontable. Allais-je y arriver ? Serais-je à la hauteur ? Ou bien raterais-je cet examen, comme toutes les années ? Je n’en pouvais plus de toutes ces questions. Alors, quand le fameux jour arriva, et qu’à midi pile le symbole de la guilde apparut haut dans le ciel resplendissant, annonçant le début de la Dernière Epreuve, le soulagement m’envahit. Je me mis en marcher. Nous n’étions plus sur l’île, mais dans un endroit inconnu. J’avais un plan, et mes cartes pour me repérer. Nous devions rejoindre le point culminant de l’île, une petite esplanade de laquelle nous pourrions admirer la vue, une fois arrivé. Tout cela semblait trop facile. Ou bien était-ce un jeu de vitesse ? J’en doutais. Alors, la Master, comme lisant dans nos pensées nous avait dit :
    « En chemin, vous devrez affronter un échec cuisant. »
    Que cela voulait-il dire ? Bon, je verrai cela le moment venu. Cela faisait déjà une heure que je marchai dans une plaine qui montait en pente douce, sous un soleil écrasant. La sueur me coulait sur les yeux et le long des joues, comme des larmes, si bien que je devais régulièrement m’essuyer. Je marchais, marchais et plus les minutes s’égrainaient, plus je me mis à douter… Et je n’avais même pas une seule goutte d’alcool pour me redonner du courage ! Pff… Je commençais réellement à me désespérer d’arriver un jour au point culminant, (même si ma carte de Localisation semblait indiquer le contraire) quand je fus prise d’une violente impression de déjà-vu. Ce chemin en terre qui serpentait, cet arbre mort, tout à côté, le soleil, haut dans le ciel, les pierres qui bordait le sentier qui commençait à être de pus en plus rude, au fur et à mesure que j’avançai dans la montagne desséchée…
    C’est alors que je le vis.
    Il me tournait le dos, sa veste flottante sur ses larges épaules. Il semblait comme pressé de s’en aller.
    Luxus.
    « En chemin vous devrez affronter un échec cuisant. » C’était vraiment sadique.
    Nous nous tenions de la même manière que quelques années auparavant, au même endroit. Quand j’avais failli gagner l’Examen. Nous nous affrontions en duels, et le gagnant passait le Rang S. Ce jour là, Luxus m’avait terrassée, et s’éloignait vers la victoire tandis que je pleurai, n’ayant pas la force de me relever… C’était cette défaite-là qui m’avait le plus marquée, parce que j’étais à deux doigts d’enfin réussir. Et tous mes espoirs s’étaient évanouis avec la dernière gerbe d’étincelles. Luxus se retourna, un sourire carnassier aux lèvres, me tirant de mes pensées. Je devrai le combattre. Et le vaincre, quoi qu’il en coûte !
    « Luxus…
    -Kanna. Te souviens-tu de cet endroit ?
    -Si je m’en souviens ? Bien sûr que je m’en souviens, et tu le sais très bien, saleté !
    Les larmes me vinrent aux yeux. Non ! Je ne devais pas montrer cette faiblesse, sinon Luxus pourrait s’en resservir à tout moment durant le combat inévitable qui allait s’en suivre. Ne voulant plus céder aux émotions, je décidai de lancer mon premier assaut, qui fut balayé d’une pichenette électrique. Alors je me déchainai. Enchaînant attaque sur attaque, je déversais sur lui toute l’amertume et la haine que je contenais depuis trop longtemps. Il esquivait, contrattaquait, et nos sorts formaient un étrange et violent ballet. Je… Je n’y arrivais plus. Nous étions tous les deux affaiblis, pantelants. C’est alors que Luxus lança un sort dévastateur. Un sort de Dragon Slayer mixé à celui d’un God Slayer. Comment résister à ça ? Mon corps fut projeté contre un rocher, et tandis que la foudre sacrée me brûlait, mon esprit se consumait. Ca aller recommencer. Encore une fois, Luxus allait me battre. Encore une fois, je perdrai un combat. Encore une fois, je raterai mon Examen. Peut-être était-ce mon Destin ? Peut-être ne voulais-je pas interpréter mes Cartes correctement, de peur de me décevoir ? Les questions m’assaillaient et me faisaient encore plus mal que mon corps tressautant d’électricité. Et puis une lueur d’espoir apparut. Comment n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Même si je la cachai, elle était encore là. Oui, elle serait toujours là, tapie en moi, prête à sortir quand le désespoir serait à son comble. Je serrai le poing droit. Je sentis la magie se répandre lentement sur mon bras au fur et à mesure que le tatouage apparaissait.
    J’allais me servir de la Fairy Glitter.
    Je rouvris les yeux, et le corps entouré d’un halo de lumière, sous les yeux ébahis de Luxus, je récitai l’incantation. Le ciel autour de nous s’assombrit d’un seul coup, ne laissant que briller ma Lumière. Je dirigeai le sort suprême vers le Dragon de Foudre. Je savais bien que la Magie de Mavis atténuerait le sort, Luxus étant membre de Fairy Tail, mais quand la Lumière l’atteignit, il s’écroula.
    Luxus.
    Je l’avais vaincu.
    Je l’avais vaincu !
    Le jour revint, la Magie dispensée par la Fairy Glitter reflua vers l’intérieur de mon être, où elle serait toujours nichée. Je tombai à genoux, des larmes dévalaient mes joues à toute vitesse.
    Cela signifiait…
    …que j’avais gagné ?
    Je ne pris pas le temps de m’interroger plus encore. Je couru, couru, couru, le plus vite que je pus, jusqu’à enfin atteindre l’esplanade, où je m’écroulai, hors d’haleine, pleurant, riant, et espérant.
    Il n’y avait personne.
    L’emblème tant chéri apparut au-dessus de moi, rougeoyant, accompagné de ces quelques mots qui resteraient gravés dans mon esprit à jamais :
    « Vainqueur de l’Examen de Passage de Rang S : Kanna Alperona. »

    Je me mis alors à hurler de joie, je voulais me vider de toutes mes angoisses, de tous mes chagrins. Je me lavais l’esprit, hurlant au-dessus d’un paysage paradisiaque. Ca faisait tellement de bien !
    Enfin ! Après tant d’années, tant d’efforts, tant de défaites, je réussissais enfin à avoir ce putain de Rang S !!! Je m’allongeai, les pavés froids contre mon dos, et un tonneau apparut à mes côtés. Je me jetai dessus, bus goulument, comme une deuxième récompense.
    Etait-ce autorisé de recevoir autant de bonheur d’un seul coup ? 

    Fin.


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